Etape du Tour Modane-Alpes d'Huez : On y va !

Publié le par famille barbey

Samedi 9 juillet, départ à 5h00 avec Lionel. Nous rallions l'Alpe d'Huez pour y rencontrer Christian.

Petite reconnaissance : impressionnant même en voiture.

Direction notre lieu de villégiature par le Col Du Glandon avec visite guidée des "Marmotteurs".

Ça me parait dingue et ce n'était que la première partie de la Marmotte

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Arrêt courses à Modane, on achète des bananes "Cavendish", sûrement un signe.

Puis tranquillement nous prenons possession de nos appartements.

La situation ainsi que la prestation est de haut niveau. Christian nous a dégoté un sacré logement.

Et ce qui ne gâte rien, nous sommes très bien traités au restaurant qui jouxte le chalet.


Notre chalet

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Dimanche matin, une petite descente en vélo vers  Modane (17 kms) pour tester le matériel, tester les bonshommes, tester le temps de descente lundi, jour J, et aussi pour aller récupérer nos dossards à Valfréjus, la station de ski de Modane. Pour éviter tout efforts superflus, nous y allons en navettes mis à disposition par ASO.

Dans le bus pour Valfréjus

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Le village est sympa, beaucoup de stand, bonne animation, bonne ambiance (bon, il faut quand même aimer le vélo, sinon je pense que l'on doit s'y ennuyer sévèrement).

 

L'organisation est au top et le retrait des dossards n'est qu'une pure formalité. Nous craquons tous les 3 pour le maillots Rapha de l'EDT 1.


Le village animation

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Lionel fait part de son analyse des prix au commercial d'Hutchison qui ne le laisse plus partir.

 

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Mes collègues commencent à avoir faim bien qu'il ne soit que 11h00 (ah ces sportifs de haut niveau !). Nous redescendons sur Modane alors qu'il y a de plus en plus de monde à Valfréjus.

C'est là que nous allons commettre un faux pas en s'installant  dans un restaurant improvisé par le charcutier local qui nous sert des ersatz de paella et couscous.

 

Sans ce repas, Lionel aurait-il fait moins de 6h00 ?

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Retour rapide vers Sollières poussés par le vent.

Après-midi de Barons en regardant la quasi intégralité de l'étape Issoire-Saint-Flour, soit l'EDT 2 de nos amigos Vincent, Jeff, Bertrand et Jérôme. Et bien cela fait peur, et pas seulement à cause des chutes.

 

Le soir régime pâtes complètes, salade et bananes. L'équipement est prêt et révisé.

 

Dossard et maillot

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Au lit à 21h30 pour être opérationnel dès 5h00.

Réveil à l'heure prévue. Christian ne peut pas lutter contre son mal d'estomac et il doit déclarer forfait. Une triste mais sage décision.

Lionel a un problème de boyaux, pas ceux de sa roue ! Mais rien n'arrête un Lionel décidé à faire son étape.

C'est donc bien allégés qu'a 5h45 nous quittons Christian pour les 17 kms de liaison qui sépare Sollières de Modane.

Arrivés à Modane, un dernier salut et encouragement, puis nous intégrons nos sas. Le 3 pour Lionel, le 6 pour moi.

Pour des raisons de sécurité les vagues partent espacées. L'animation de la speakerine tente de nous faire patienter, mais à 7h45, c'est une sorte de libération quand je passe enfin l'arche de départ.

 

Dans le sas 6

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Il fait beau, la lumière est douce et je me lance dans 15 kms de descente. Route fermées. C'est jubilatoire d'évoluer sur toute la largeur de la route. Mon soucis est de ne pas me griller à froid dans l'euphorie du départ. Je limite ma F.C.

 

Saint-Michel de Maurienne.

Prévenu par les bénévoles du parc à vélo, je sais qu'après ce virage gauche ce sera "à gauche toute" comme dirait Jean-Luc. 34x25. Fin de la récré, la grimpette pour le Télégraphe (1565 m) va durer 12 kms. Plutôt au frais dans les sous-bois. Agréable.

Après la bascule, 5 kms de descente sur Valloire. Un arrêt rapide au ravito pour refaire de l'eau. les cyclos sont trop pressés, un rien sauvage pendant ce ravito. Je fuis rapidement cette ambiance qui tranche avec l'environnement magnifique dans lequel nous évoluons.

 

Profil Télégraphe et Galibier

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Montée vers le Plan Lachat. la pente oscille entre 7% et 9%. Le cadre en impose. Nous ressemblons à une colonie de fourmis qui oeuvre en silence.

Il reste 17 km à 6,9 % jusqu’au col du Galibier. On suit un petit ruisseau d’altitude que l'on peut voir en contre-bas à main droite. Le passage au Plan Lachat, à côté du resto, constitue un court replat dont je profite pour me refaire la cerise, car prévenu par Didier je sais que la suite va être beaucoup plus dure.

Après le passage d'un petit pont, la route grimpe  plus nettement et les bornes routières indiquent qu' il reste 8 km à 8,5 % de moyenne. La barrière des 2000 m d'altitude est franchie. Il fait beau, un léger vent me soulage.

À partir de là, je pénètre dans un univers minéral, majestueux, puissant et imposant.

Il n' y aura plus de répit avant le sommet.

Quand il reste environ 3 km à grimper, j' aperçois le sommet du col du Galibier. Je devine plus que je vois les cyclos passant le sommet en me demandant quand viendra mon tour de basculer.

Encore quelques passages à 10 %, notamment au passage des granges du Galibier ou sur certains lacets des ultimes kilomètres.

 

A 300 m du sommet du Galibier

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À 1 km de l’arrivée, je laisse le tunnel du Galibier à main droite pourtant prévu au parcours pour aller au sommet col du Galibier, par la route à gauche avec un dernier km à à plus de 9 % de moyenne. J'arrive à mon tour arrive à 2 642 m d’altitude. Cette première partie s'est bien passée, j'ai été attentif à être en dessous tout le long. Certes beaucoup de dossards postérieurs au mien m'ont rattrapé et doublé mais je suis frais.

 

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Une rapide photo du panneau indiquant que "j'y suis bien", et déjà je me refroidis. Il est grand temps d'enfiler mon coupe-vent et d'entamer la seconde phase de l'étape.

La route est large, le revêtement est magnifique, tout cela incite à la recherche d'adrénaline. Mais trempé par la montée, j'ai très froid dans la descente je ne peux pas me laisser aller à ma guise et je reste dans les 65 km/h en travaillant mes trajectoires. Il me reste une difficulté à affronter après le Galibier.

 

VERS BOURG D'OISANS

Descente sur  Bourg d'Oisans arrêtée 45 mn juste avant le Lac et l'embranchement -Huez et les deux Alpes-.

Un accident de cyclos a nécessité la neutralisation de la route. Un hélico de la protection civile s'est posé dans un mouchoir pour évacuer le ou les blessés.

Cet accident va un peu assombrir l'ambiance.

Les cyclos se sont regroupés sur plusieurs centaines de mètres durant la neutralisation et cela va nous empêcher de rouler jusqu'au ravito de Bourg d'Oisans. Ambiance roulage en accordéon.

 

Alpe dHuez profile

 

LA MONTEE AUX 21 VIRAGES

Je refais de l'eau à Bourg d'Oisans. De loin j'aperçois le virage gauche dont me parle Didier depuis que j'ai décidé de participer à l'étape. Un panneau indique l'arrivée à 14,4 kms. Je vire à gauche et la vision de cette rampe longue et à fort pourcentage me tanque sur la selle, mi amusé, mi désabusé.

Elle m'avait paru impressionnante quand nous sommes montés en voiture avec Lionel samedi, mais là, en vélo, c'est vraiment dingo !

 

Virage 10

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Consciencieusement je vais abattre les kms et les virages alternant les pignons de 25, 27 et 29 en fonction des pourcentages des rampes.

On rencontre du 12% au début.

Des gars sont tanqués, d'autres marchent, d'autres encore se vautrent dans la moindre zone d'ombre. La cour des miracles du vélo.

 

Un petit replat à La Garde me permet de me refaire un bout de santé sur 400 mètres.

A partir du virage 4 je dois aussi gérer des départs de crampes. Rien de très méchant mais cela est nouveau pour moi.

 

Virage 3 de l'Alpe d'Huez

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Il reste 2 kms quand un spectateur annonce que c'en est fini pour les forts pourcentages. Ragaillardi je passe sous le pont et traverse le viel Alpe à bonne allure. Un nombreux public formé principalement par les cyclos déjà arrivés encourage les nouveaux arrivants.

Je vire à gauche et les images d'Hinault et Lemond arrivant main dans la main dans cette dernière rampe me reviennent, je me lâche et accélère vivement dans ce final de légende, je vis une arrivée du Tour de l'intérieur, je ne veux pas laisser passer ce cyclo tout en blanc qui m'arrive par la gauche.

Je ne le connais pas et pourtant je ne veux pas la laisser passer, c'est fou cette euphorie de l'arrivée, c'est bon aussi.

Et je passe enfin sous l'arche ! Avant le gars en blanc.

Merci à lui, il m'a permis de gagner cette étape tout en arrivant 5011ème.

 

Il est bien faible le son du "merci" qui sort de ma bouche pour remercier la jeune fille qui me remet une médaille et le bon repas. Ma fréquence est à 182 bpm.

 

Je retrouve rapidement Lionel qui a fait un temps de 6h30 soit 30 mn de moins que moi tout en n'étant pas au mieux de sa forme.

Quel aurait été son temps sans cet inconvénient ? Ce gars là est un guerrier ! c'est Yoyonimo !

 

Une t'ite bière et retour en auto sur Sollières par ...le Glandon.

Mais j'y pense, Galibier, Alpe d'Huez et Glandon dans une m^me journée  cela ne vous rappelle pas une cyclomontagnarde redoutable ?

 

113,9 kms au compteur

3543 m de dénivelé positif

6h44 sur le Garmin

16 km/h de moyenne

10 mn à 15 mn d'arrêt total aux ravitos

Environ 7h00 pour l'EDT. (Le temps officiel n'est pas fiable du à la neutralisation de la course).

 

Mais surtout l'euphorique impression de m'être frotté à deux mythes : l'Alpe d'Huez et surtout le Galibier l'année ou l'histoire cycliste fête le centenaire de sa première ascencion par un coureur du Tour de France.

 

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A titre indicatif, Pierre Rolland de Europcar finira 1er sur le grand plateau en 3h13mn et 25" et le dernier en 3h38mn.

 

 


 

 


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