Aout 2009 : Auterive-Carnon par le Canal du Midi

Lundi 10 Aout 2009

Auterive - Avignonet en Lauragais

Après une journée de liaison Paris-Auterive (31) en voiture, aujourd'hui ce sera une autre journée de liaison en vélo cette fois, pour rejoindre le Canal du Midi.
Nuit passée au Gîte "La Maison de Pierrette" à Auterive. Il fais frais mais Félix ne peut s'empêcher de profiter de la piscine.


Le matin, départ à 6h00 pour Eric qui laisse la voiture chez Martintin à Muret. Grace au plan terrible qu'il nous a fait cele ne pose aucun soucis. Retour à Auterive par une petite route bien sympathique.


Notre hôte à Auterive




Les vélo sont chargés, nous allons pouvoir y aller. Félix salue Petit Zouzou, le chat de la maison et hop ! direction Cintegabelle par la D25.

Les collines du Lauragais sont magnifiques, ponctuées de champs de tournesol que Félix aime effeuiller.
Pas de grosses difficultés cyclopédiques, par contre il y en a tout le temps !

Certaines côtes se terminent à la rage (ceux qui ont randonné avec Syl apprécieront) ,  mais nous arrivons à Cintegabelle sans trop de soucis.

Nous faisons valider notre BCN (Brevet Cyclo National : un lieu remarquable sur 6 au choix par département) en mairie par une secrétaire sympathique et amusée de notre attelage .

Nous passons le chouette village de Montgeard et descendons sur le Lac de la Thesauque pour une longue pause déjeuner et sieste.


A 14h30, nous repartons. Nous hésitons pour le bivouac du soir : Villefranche ou Avignonnet.

Félix n'a rien vu de la bosse de 2,5 kilomètres à 5%, et pour cause, il siestait !
Syl qui n'est pas entrainée s'en sort royalement.

A l'écluse de Gardouch, nous rejoignons le Canal.
Revigorés par la "platitude" du chemin de halage nous prenons l'option "Avignonnet" plus éloignée..
8 kms plus tard, au niveau de l'écluse d'Emborrel, nous arrivons au petit, sympa et propret camping municipal de Villefranche (en face du village d'Avignonnet, tout cela est normal).

Eric repart sur Avignonnet, puis sur Port Lauragais et ne trouve que du pain (pas de bouteille de gaz, ce soir cela sera "buffet froid"). Des commerçants et des producteurs locaux passent au camping, donc le ravito est assuré.

On monte le bivouac (qui ce premier soir ressemble plus à un camp de manouche), on dîne et rincés on se couche à 21h45.

Liaison Muret-Auterive par D35 : 25,75 kms
Auterive-Avignonet : 40 kms



A noter, très bon spot de bivouac en changeant de rive juste avant Port-Lauragais (avec table et infrastructures du Port à 1 km)
Pos : N  43°21.278'
         E 001°47.827'

Mardi 11 Aout 2009

Avignonet-La Capelle

Réveil de Félix à 7h00. Ptit déj' et pliage pour un départ à 9h30. Piste en dur jusqu'à Port Lauragais. Petite visite au sympathique musée du canal et café. Chemin filant et charmant jusqu'à Castelnaudary. A part la possibilité de ravito et le grand bassin rond, la ville n'a pas beaucoup d'attrait, on peut même dire qu'elle est assez moche comparée aux endroits charmants par lesquels nous sommes déjà passés. Il y a beaucoup de possibilités de pique-nique le long du canal au moment ou il traverse la ville, avec tables en bois, mais bon...

D'ailleurs des vélos ont même essayés de se "suicider" dans le grand bassin rond tellement la ville peut paraitre déprimante.
Nous rejoignons rapidement (aussi rapidement que possible) Le Lieu dit La Capelle en sortant à Saint Martin de Lalande.
Nous arrivons à un camping (Le Radel), dit camping à la ferme (flêché depuis le canal, environ 4 kms). Nous n'avons pas réservé, mais on nous rassure en nous acceuillant chaleureusement avec un "il y a toujours de la place pour les vélos", ce qui ne sera loin d'être le cas partout, nous faisant préférer toutes les autres formes d'hébergement plutôt que les campings.
Mais à la Capelle l'endroit est superbe, petit, ombragé (Félix en profite pour faire une petite sieste), propre, avec de grands emplacements libres (pas de numéro, on s'installe comme on veut, à noter pour les routards la présence d'une laverie).
Comme Patrick G. du Vélo Club de Noisy nous en a parlé, nous optons pour le cassoulet proposé par les proprios (sinon, on aurait pas osé, et on aurait vraiment loupé un grand moment !)
 Le cassoulet maison cuit au feu de bois avec les vrais haricots du Lauragais, livré à la tente avec pain maison et bouteille de rouge, tout simplement excellent et hallucinant à la fois tellement cela semblait improbable quelques heures plus tôt !!!
(Ca me rapelle un autre diner improbable sur cette ile déserte à l'est du Vénézuela avec poissons grillés frais pêchés de l'après-midi et magnum de Mercurey de chez Faiveley). Tout aussi étonnant que ce cassoulet à la Capelle !


30,6 km
Total : 70,6 km
Mr et Mme Sabatte ont aussi un gîte et des chambres d'hôtes dans un très joli batiment rénové : 04-68-94-91-90

Mercredi 12 Aout 2009

La Capelle - Caux & Sauzens

Comme hier soir Félix s'est fait un copain -Thibault-, ce matin il n'a qu'une hâte c'est de le rejoindre, ce qui nous laisse un moment de calme pour plier le "camp". Thibault -6 ans-, ses deux grandes soeurs et ses parents suivent aussi le Canal, et l'on se croisera de nombreuses fois. Quelquefois son père charge son vélo sur la remorque et Thibault sur le porte-bagages, mais le petit fait ses 30 kms par jour, et à la patate pour jouer le soir.
A l'écluse de la Peyruque (en descendant de La Capelle), il y a une petite boutique où on peut déguster un bon café et prendre plein d'infos auprès du sympathique propriétaire.
Départ vers 10h pour aller jusqu'à Bram où nous arrivons vers 12h00. Cette portion de Canal est très agréable et très roulante. Arrivés à Bram, une petite "séance ravito" au village accessible depuis le Canal par une piste cyclable. C'est jour de marché, on trouve donc de tout. Sur l'autre rive, à côté du port de Bram, il y a une petite zone agréable pour le picnic avec table et eau potable.
Ca repart sur une sente avec beaucoup de racines.
Ca passe sans soucis, mais il faut accepter de rouler cool (de toute façon quand cela saute trop, Félix nous rappelle à l'ordre). Un peu après l'écluse de Villesèque nous sortons pour rejoindre un gîte dans le village de Caux & Sauzens. Impressionné par notre convoi un cycliste "expérimenté" s'arrête pour discuter un peu. On apprend ainsi qu'il ne sort jamais en vélo le matin car il fait trop froid ! (environ 20-22 °c). Je n'ose pas lui dire que nous sortons par -5°c l'hiver par chez nous, il ne me croirait pas.
Il nous accompagne jusqu'à une petite route qui mène à Caux à travers les vignes. Au village, un ancien assis sous un platane nous indique le chemin pour arriver à l'Espitalet. L'Espitalet est une magnifique propriété vinicole habitée par des hôtes étonnants, simples et chaleureux , un peu comme si on arrivait chez des amis ! Cet endroit fait partie des pépites que les voyageurs aiment trouver sur leur route. Il se mérite, il n'a qu'une seule chambre d'hôte. En plus on y mange simplement mais divinement bien.
Le gîte est vendre : 04 68 71 66 75
Félix s'en paye une bonne tranche dans le jardin (parc ?), avec les chiots, avec les flippers de Claude, son tour de guet en mobylette hollandaise de 25 cm3 et ses autres inventions...

Difficile de renoncer à cette chaleureuse discussion sous la tonnelle pour aller dormir tant on est bien.



Jour : 30 km
Total : 100,6 km

Jeudi 13 Aout 2009

Caux & Sauzens - Villemoustasou

Petit-déjeuner de patachons à l'Espitalet avec différents pains frais et viennoiseries ! Ce que l'on est gâté ici !
Ce jeudi matin nous avons du mal à nous séparer de nos hôtes et Félix des petits chiens, et, malgré les vélos chargés nous continuons à bavarder assis sur le perron en prenant un énième café avec Sabine.
Puis nous repartons par le même chemin à travers les vignes que nous avions pris hier en arrivant. Cela sera la seule fois que nous reviendrons sur nos pas tellement ce chemin était charmant.
On retrouve le Canal sur une portion avec des passages difficiles (beaucoup de racines sur une étroite sente).
Nous traversons Carcassonne, le port est rempli de touristes, ce qui nous incite à "fuir" la ville.
Vers 11h30, nous faisons une pause café dans un parc de jeux pour Félix en sortie de Carcassonne.
Aujourd'hui la journée lui est consacrée, nous sacrifions les bivouacs tranquilles pour le camping de Villemoustassou avec ...piscine ! Mais c'est encore une surprise pour lui.
Installation au camping, déjeuner, sieste et piscine.

Puis à 18h00, n'en pouvant plus de l'ambiance tourisme de masse, nous partons pour visiter La Cité de Carcassonne.
Plutot agréable de la visiter en fin de journée, moins de monde et une jolie lumière.
Félix en repart avec une épée de chevalier bien sur !



26,7 km de Canal
15 km A/R Villemoustassou-Carcassonne
Total : 142,3 km

Vendredi 14 Aout 2009

Villemoustassou - Homps

On ne le sait pas encore, mais cela va être une journée très chaude.
Nous faisons quelques emplettes à Villemoustassou, c'est un sympathique village où la rue principale fait le tour d'un bloc de maisons en décrivant un cercle parfait.
Le parcours sur le Canal est magnifique comme d'habitude. La portion de la matinée est plutot filante, en bon état.
La végétation est entrain de changer.
Nous arrivons à midi à l'écluse de l'Aiguille, celle où l'éclusier est un artiste qui soude des objets divers et variés pour en faire des personnages qu'il met ou non en scène avec beaucoup d'humour.
Un petit tour à Puichéric pour le ravito (attention, le Vival ferme à 12h30) et déjeuner dans un cul de sac du Canal avant le changement de rive, l'endroit est idyllique.
Après une bonne sieste nous repartons pour l'Etang de Jouarres. Nous avons prévu d'y bivouaquer.
En arrivant on s'aperçoit que c'est une zone de tourisme style base nautique, ce qui ne nous empêche pas de profiter de la baignade rafraichissante en cette chaude journée. On lézarde un peu, on a du mal à se bouger mais finalement vers 19h30 nous quittons le Lac qui ne nous emballe pas pour passer la nuit, et nous trouvons un joli spot de bivouac sur le Canal entre vignes et tournesol à seulement 1 km du port de Homps, ce qui nous permet de profiter des infrastructures pour la douche et la vaisselle.
Nous avons été rejoint par la famille de Thibault qui pose son campement en face du notre. les kids en profitent un maximum.

Cet après-midi Félix s'est endormi avant le changement de rive, il s'est donc réveillé sur l'autre rive. En se reveillant il a voulu pratiqué son jeu préféré, le lancer de cailloux dans le Canal qui était à sa gauche avant de s'endormir, ce qui lui a valu cette fine analyse légèrement accusatrice : " pourquoi vous avez changé l'eau ? elle était de l'autre côté avant !"

Jour : 54 km
Total : 199 km

Samedi 15 Aout 2009

Homps - Mirepesset

Cela devient une habitude de se lever à 7h00 !
Mais quand la vue est magnifique avec Le canal devant, les vignes et les tournesols
 derrière, c'est beaucoup plus facile ! Nous prenons le petit déjeuner dans ce cadre bucolique, nous plions le camp et "on the road again".

Le chemin n'étant pas au mieux et Félix se plaignant des sauts que les racines occassionnent, nous décidons de prendre un chemin de traverse qui longe le Canal et passe par les vignes : cela va s'avérer une bonne idée car le paysage est magnifique et le vent soutenu de face ne gachera rien à la balade.
Nous passons ainsi les villages viticoles de Argens, Roubia, Paraza, Ventenac. C'est dans ce dernier que nous nous arrêtons pour une pause café-pains au chocolat fabriqués et cuits dans une baraque au bord du Canal. Encore une rencontre improbable que cette boulangerie cachée dans un abri de jardin !
On repart  sur le Canal jusqu'au Somail, une ancienne "couchée". C'est un peu l'endroit chic du Canal, ambiance Ile de Ré.
Nous achetons des fruits et légumes aux producteurs locaux, un demi poulet rôti à une dame installée sur la placette. Cette dame connait tout du coin et remplacera aisement un office du tourisme, si vous la rencontrez, n'hésitez pas pas elle vraiment très sympathique. On fini le ravito par un passage à la péniche-épicerie (celle de la photo juste en dessous, pas mal le "Super U" local non ?)

Encore 3 km et nous posons nos roues à Mirepesset ou l'on retrouve la famille du copain de Félix. L'après-midi, une petite montée et une visite au village de Minerve
qui à donné son nom à la région. J'en profite pour faire valider notre BCN au bar de la place avec un tampon orné d'une belle croix du Languedoc.

Le village est magnifique, niché dans un méandre d'une rivière à sec.
Passage par un col que je n'aimerais pas passé un 31 décembre, signe de mauvais augure.

De retour à Mirepesset, nous allons faire un tour au Somail. Félix veut absolument prendre les commandes du bateau éléctrique sur lequel nous découvrons le Canal de l'intérieur, mais voyant les berges se rapprocher rapidement, il lâche le poste de pilotage en disant "ça va taper, ça va taper, c'est toi qui conduit maintenant" !

Homps-Mirepesset : 25 km
Aller-retour Minerve : 45,7 km
Total : 269,6 km

Dimanche 16 Aout 2009

Mirepesset - Nissan Les Ensérunes

Ce matin en revenant des douches, mon fils à peine réveillé est venu à ma rencontre pour me chanter un joyeux anniversaire. Il n'y a pas de plus douce manière de commencer une journée.
Déjeuner et pliage du campement. Très rapidement nous nous retrouvons à la jonction avec le Canal de la Robine. Nous avons pris la décision de poursuivre vers Marseillan de peur de nous retrouver dans une ambiance trop "tourisme estival" en prenant l'option d'aller vers Narbonne. Grâce au bouquin de Philippe Calas aucun soucis pour rester sur le bon Canal.
Charmé par le parcours à travers les vignes d'hier, nous optons pour un trajet jusqu'à Capestang en passant par les vignes. Aucun regret, avec en prime la découverte du charmant village d'Ouveillan où nous ravitaillons. Petite discussion avec deux Papets assis à l'ombre des platanes sur la place du village.
A Capestang, retour sur le Canal que nous suivons jusqu'à Poilhes pour déjeuner.
Félix n'a pu s'empêcher de faire pipi à ...Poilhes !
L'estomac plein, Félix s'endort sur le vélo. Lui qui tripait sur la visite du tunnel du Malpas, il n'en verra que la maquette au petit musée un peu plus loin.
La pause ici s'impose : d'abord le "musée" est très bien foutu : maquette, expo photos, bousquins en libre accès, mais les personnes qui s'en occupent sont super dispos et proposent des jus de fruits, des cafés à petit prix, et les cyclos sont bienvenus pour remplir leur bidons.
Le chemin est parfois plus diffcile (sente mal entretenue, présence de nombreuses racines), il y a aussi de plus en plus de cyclos en promenade "locale". Tous ces éléments nous font opter pour un retour proche, zappant ainsi Béziers en période de Féria.

Nous décidons donc un peu tristounet que l'aventure sur le Canal s'arrêtera demain par une journée de transit jusqu'à Carnon chez Arnaud et Marie.
Nous rallions un gîte avec une petite piscine hors sol pour Félix à Nissan Les Ensérunes.
C'est peut-être parce que nous savons maintenant que la rando se termine que la montée au gîte nous parait si laborieuse.

Le soir nous descendons à Colombiers pour fêter la fin du périple en mangeant dans un...restaurant !
Apparement Félix qui avait faim a apprécié.

Cette année encore j'ai passé une superbe journée d'anniversaire !

Lundi 17 & Mardi 18 Aout 2009

Nissan les Ensérunes - Carnon puis Carnon - Sète

Passons rapidement sur la journée du lundi 17, où à part la liaison en cyclo jusqu'à Béziers - la ville se réveillant de la dernière soirée de la féria - rien de bien excitant.
Impressionant passage aux écluses de Fonserannes, seul,  à 7h00 du matin. Sentiment de calme et de plénitude.
Un dernier regard sur le Canal du Midi et le fabuleux voyage qu'il a suscité.
Côté SNCF, personnel charmant qui me renseigne parfaitement sur la possibilité de charger le vélo dans le train. Très peu de place, arriver tôt !
Je rencontre dans le train qui me ramène à Toulouse le couple d'espagnols que nous avions croisés plusieurs fois sur le Canal. Nous échangeons nos sentiments sur le Canal.
Trajet Toulouse-Muret en vélo pour récupérer la voiture.
Puis Toulouse-Nissan en voiture pour réunir à nouveau l'équipée sauvage et Nissan-Carnon tous ensemble.
Nous arrivons chez Arnaud et Marie en fin de soirée et après un passage par la plage nous passons une très bonne soirée, ravi d'avoir des nouvelles, rien de spécial si ce n'est de discuter avec les copains.
Que ce soit à Pujaut dans son petit studio, au Venezuela, dans un troquet, ou dans cette maison sur la plage, on est toujours bien avec l'ami Arnaud.

Mardi 18 aout 2009
Le lendemain, ayant beaucoup de difficulté à lacher les guidons, nous allons à Sète par le Canal de Sète au Rhône. Etrange chemin entre les étangs ou le canal n'est séparé des étangs que par des murets parfois écroulés.
Il y a plus de monde, la proximité des plages surement...
Le chemin qui longe le canal est blanc,  n'a pas d'arbre et le soleil cogne.  Il fait donc chaud, mais le Canal a un charme lunaire.
Les amoureux des oiseaux seront ravis de leur passage ici, il y sont nombreux et de race élégante.
Impossible de rentrer dans Sète sans éviter une petite portion de grand axe.
Ce sont les fêtes de Saint-Georges à Sète. Beaucoup (trop ?) de monde.

Un bref passage au très interessant musée Brassens et retour à Carnon.

Jour : 47 km
Total : 395 km

Canal du Midi

Logistique et impressions

Je ne me souviens plus comment l'idée de passer des vacances en vélo le long du Canal du Midi nous est venue. Elle s'est imposée peu à peu, lentement mais surement, pour être une évidence à la finale. Cette maturation est nécessaire à une idée qui nous aurait paru tellement incongrue deux ans auparavant.
Une envie de ne pas se retrouver au milieu de plein de monde, de ne pas consommer nos vacances, mais plutôt de profiter pleinement de notre temps libre.
L'envie aussi de se prouver que se déplacer par un mode de transport respectueux des lieux que nous traversons est possible.
L'envie aussi de vivre notre "petite aventure" à trois, une forme d'intronisation pour Félix qui n'a évidemment pas connu les randos précedentes, les voyages précédents, ni les étés "para" sur la Drop Zone de  Pujaut.

Et alors, c'était comment ?

C'est difficile d'en parler.
Comme tous les évènements qui touchent intensément, les mots traduisent mal les sentiments.
Le choix du parcours c'était le charme des paysages, des images à conserver en tête.
Les rencontres étaient souvent intenses, comme celles que l'on fait en voyages dans des pays lointains et en tout cas ces rencontres étaient "fraiches", sincères, simples.
Le rythme, délibérément lent et la possibilité de se poser où l'on veut quand on veut nous a procuré un incroyable sentiment de liberté.
Au final, nous avons eu le même sentiment que nous avons durant des voyages plus lointains. Nous étions dans cet état de disponibilité aux autres et aux lieux qui nous entourent juste en prenant le temps de se rendre compte qu'ils existent.
En fin de parcours, rattrapés par le tourisme de masse, nous avons décidé de "fuir" ces lieux de villégiature estivale pour conserver intact le plus longtemps possible les sentiments que le Canal avait provoqués.

Le canal fut une merveilleuse aventure à 3.

LE MATERIEL
 Nous nous sommes quelques peu équipés : vélo de rando d'occaze montés par Patrick de "ptits trucs sympas". Un fan de vélo en tant que moyen de transport et un as de la mécanique. Il vous monte un vélo sur commande à partir de matos neuf et d'occassion pour le quart du prix boutique. Il est capable de vous conseiller au plus précis sur n'importe quel élément de votre deux-roues. Finalement, Patrick a été "l'élément de base" de ce voyage. Son adresse mail : ptis.trucs.sympas@noos.fr et aussi des exemples de ce qu'il à déjà fait : www.LesVelosDePatrick.com

Deux remorques : une ExtraWheel avec sacs étanches pour Syl et une BobYak pour Eric.
Nous avons trouvé la première chez Randonnée Cyclo et la seconde au US chez www.biketrailershop.com profitant d'une super promo, frais d'envoi inclus.
Sacoches Ortlieb sur porte-bagage avant.
En fait avec l'expérience, si nous nous étions un peu moins chargé, la seule Bob aurait pu suffire du fait de sa souplesse d'utilisation et de chargement (empilage possible).
Mais toute deux sont de très bonnes remorques (pratiques, stables, grande capacité).
Pour le reste, tente Muttha Hubba 3 places, tapis de sol, duvets, matos de camping que nous avions déjà depuis belle lurette.
Peu importe le matériel, partez si vous en avez envie, même avec peu de matériel.
Le Canal est roulable avec n'importe quel VTT à partir du moment ou vous ne prenez pas l'option "sport" à 25 km/h de moyenne.


LOGISTIQUE
Il est possible de bivouaquer partout sur le Canal. Il ne faut pas s'en priver.
Les gîtes sont source de rencontre et d'infos.
Les campings : oui, de temps en temps, avec piscine alors, uniquement pour faire plaisir aux enfants...
En étant organisé on peut profiter des structures des pénichettes pour se laver.
Evidemment, le guide de P. Calas est indispensable pour la prépa et lors de la rando.
Il y a toujours un village ou se ravitailler dans un rayon de 1 à 5 km du Canal.
Les éclusiers sont de fantastiques sources de renseignements, et aussi de sacrés personnages, très interressant de discuter avec eux.
Ne pas hésiter à se laisser aller et suivre les chemins de traverses qui pourrait s'offrir à vous. Ce sont les meilleures surprises.

Bons Voyages !